dimanche 14 juillet 2013

Carnet de voyage 9

Nous quittons Belleville après midi et les allergies se calment aussi sec !! Nous avons 20 km à faire, peu d'écluses et un temps très agréable : chaud avec un petit vent frais. Cette dernière portion de canal est presque sauvage. On se croirait en rivière...  
Le bateau a 1m25 de tirant d'eau. Normalement les canaux sont au gabarit Freyssinet, permettant la circulation des péniches de commerce. Nous passons donc à l'aise, mais il faut éviter les bords et contourner les éventuels branchages qui pourraient bloquer l'élice et nous mettre en panne. On avance donc toujours bien au milieu, en ayant pour repère la baume du fanion de la proue. Le bateau a une très grosse inertie et il faut toujours bien anticiper ses mouvements quand on barre, en tenant compte de la vitesse, du vent et de l'âge du capitaine. 
Et il y a les ponts, parfois hauts, plus souvent très bas. Nous avons 3,45 m de tirant d'air. Quand on arrive sous un pont bas, il faut prendre garde à baisser la tête si on est en train de barrer, ralentir et voir si on passe. Si on ne passe pas, il faut s'arrêter, abaisser la capote, voire carrément démâter. Nous n'avons pas eu besoin de le faire cette année, contrairement à l'an dernier, à l'entrée du canal de Bourgogne. Le tout en continuant à barrer, bien entendu ! 
Nous arrivons vers 16 heures au port de Saint-Satur. La Loire est à côté, la baignade nous attend !! Une belle eau très courante... Dangereuse aussi. Jean-Louis et Chris accompagnent Diane qui est ravie. 



Dîner dans un restaurant tout proche : cher, portions insuffisantes façon nouvelle cuisine. Décevant. Mais vrai bon point : la friture de Loire bien servie, tout de même. 
C'est notre dernière soirée sur le bateau. Demain, nous partons vers Lussac !

Carnet de voyage 8

Toujours à Belleville sur Loire. Gros bémol : nous sommes à côté de la centrale nucléaire. Pas de nuisances particulières mais je n'aime trop l'idée...
Deuxième bémol, les allergies aux pollens sont particulièrement virulentes depuis que nous sommes arrivés. Est-ce à cause du champ de céréales juste en face ? Possible... 
Comme les voitures sont là, nous partons visiter le musée Colette à Saint Sauveur en Puysaie. Que dire ? Ce musée est installé dans le château. C'est une évocation poétique de Colette, avec très peu de documents et objets originaux, dans un très grand espace... On y voit aussi cet été une exposition sur Colette de Jouvenel dite Bel-Gazou. Rien de passionnant, l'esprit de Colette est absent de ce lieu. Il rôde plutôt aux alentours de sa maison d'enfance, située à quelques centaines de mètres. Cette maison, rachetée il y a peu par une association, devrait un jour être ouverte au public. On attend et on espère. 


Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons au château de Guédelon. C'est un chantier de construction de château fort, avec les méthodes du XIIIe siècle. Le chantier, commencé depuis treize ans, est bien avancé et les échanges de connaissances entre archéologues et ouvriers sont fructueux. Nous assistons aussi, dans la forêt autour du château, à un petit spectacle entre magie et alchimie (association Bleu Nuage) très bluffant. 
Retour au bateau, la journée fut bien remplie, nous nous couchons tôt !

jeudi 11 juillet 2013

Carnet de voyage 7

Matinée cool. On a tellement bien avancé depuis qu'on est partis qu'on peut prendre notre temps maintenant. 
Je prend mon petit dej à l'intérieur du bateau car il fait plus frais aujourd'hui et il y a du vent. Café en poudre, lait frais, tartines beurrées et confiture, le dernier Avantages (lecture totalement futile ça détend)... 
Pour le déjeuner, paté de tête et saucisses maison du boucher de Briare, taboulé préparé par mes soins, fromage de chèvre de Lussac, abricots et pêches. 
C'est Mijo qui cuisine le plus sur le bateau. On a un petit frigo dans la cuisine qui ne peut fonctionner que si on a du courant. Aux escales, c'est fréquent mais pas systématique. Si on n'a pas de courant, on s'en passe : les batteries du bateau ne permettent pas d'utiliser la lumière. On a un groupe électrogène si besoin. Et pour conserver le frais, il y a un autre petit frigo à gaz sur le pont arrière. C'est très bien organisé, si on prend soin de veiller à tout. Et Mijo fait des miracles en cuisine ! Ce soir elle va faire un tian de légumes et moi une tarte aux pêches ! Parce qu'on a aussi un four !
Er voilà !!!!

Aujourd'hui donc nous avons quitté Briare en prenant le pont canal, merveille architecturale... Nous naviguons sur le canal latéral à la Loire et faisons escale à Belleville sur Loire. Le rythme est toujours très doux. Vitesse maxi : 8 km/h...


Nous ne mangerons pas le tian ce soir : il faut trop de temps pour le cuire ! Ce sera pour demain ! 
Mais la tarte était très bonne !!! J'en profite pour donner la recette : 
Faire fondre 125 g de beurre à la casserole, ajouter du sucre puis hors du feu ajouter 250 g de farine. Étaler la pâte avec les doigts dans le moule à tarte fariné. Disposer des quartiers de pêche, saupoudrer de sucre, d'amandes pilées et de cannelle et zou au four !! Miam !

mercredi 10 juillet 2013

Carnet de voyage 6


Escale a Briare. Réputé pour ses émaux, Briare est une petite ville très tranquille. 
Ce matin, comme Jean-Louis et Chris étaient partis aux aurores prendre le train pour Montargis et récupérer les voitures, Diane et moi sommes allées direct en ville prendre le petit déjeuner en terrasse : café crème et tartines beurrées pour moi, jus d'orange et pain au chocolat pour elle. Nous avons ensuite fait quelques courses pour le déjeuner. 
Comme il fait très chaud, on se sent un peu acafouis. Chris fait une sieste et emmène ensuite Diane à la piscine. J'en profite pour retourner en ville. L'église (pas géniale) m'ouvre ses portes et je m'y pose une heure, au frais, pour lire les dernières actualités Facebook et un article sur l'incendie catastrophique de l'hôtel Lambert. 
Soirée au resto le petit Saint Trop, très sympa, avec de très bonnes glaces !

mardi 9 juillet 2013

Carnet de voyage 5

Pour ce cinquième jour de navigation, nous visons Briare. Nous passons aux 7 écluses, construites sous Henri IV et désaffectées à la fin du 19e siècle. Elles ont été remplacées par six belles écluses qui nous permettent de rejoindre le bief de partage entre les eaux de la Seine et celles de la Loire. Jusqu'à présent, nous étions montants. Maintenant nous sommes descendants...  Descendre les écluses est beaucoup plus facile que de les monter ! Nous en passons 26 dans la journée ! A chaque fois, il faut amarrer le bateau pour qu'il bouge le moins possible. C'est une manœuvre délicate qui peut s'avérer dangereuse si on ne respecte pas scrupuleusement des règles de base. 
On arrive sans encombres à Briare. Le port est sympa. A la capitainerie il y a des douches et un jardin où on peut cueillir des herbes aromatiques : thym, romarin, basilic, menthe, citronnelle, fenouil...
On dine sur le pont de pâtes et de salade de tomates. Demain on ne bouge pas. 


lundi 8 juillet 2013

Carnet de voyage 4

Il fait toujours très chaud. Nous quittons Montargis après une matinée tranquille. Petit déjeuner sur le pont arrière au frais, avec un grand café et de la brioche. J'en profite pour lire le dernier numéro de Causette. Comme on a l'électricité, Diane mange ses céréales devant Azur et Asmar. 
A 14 heures nous repartons, cette fois sur le canal de Briare. C'est très beau, très vert...
Nous naviguons jusqu'à Chatillon Coligny. C'est un charmant village, un peu en déshérence. De belles maisons bordent les rives  du canal. Nous dinons au café du Centre. Notre emplacement est ombragé et les cabines se rafraichissent à la nuit tombée... Nous évitons les moustiques en ouvrant les écoutilles une fois les lumières éteintes. 

Carnet de voyage 3

Troisième jour de navigation, après une nuit douce et fraîche. Même si les cabines sont étouffantes de chaleur en journée, le soir venu la fraîcheur se glisse délicieusement par les écoutilles ouvertes et il fait bon dormir caressé par la douceur de l'air. 
Quand on navigue, on ne peut jamais être sûr de l'étape du soir. C'est fonction des écluses, fort nombreuses, et du nombre de bateaux qui attendent. Aujourd'hui on est dimanche, les péniches de commerce sont en repos, il n'y a personne ni en amont ni en aval, sauf une belle péniche de plaisance et nous. Nous avançons de conserve tout le long du trajet et accostons aux mêmes endroits. 
Nous sommes toujours sur le canal du Loing et croisons le canal d'Orléans désaffecté depuis des lustres. Le canal du Loing a été creusé en 1723. Il est ponctué de superbes platanes : on se croirait sur le canal du Midi. 
Il fait très chaud, les écluses sont des étuves. J'aime cette légère inquiétude à chacune d'elles : couloir étroit, eau bouillonnante, bateau qu'il faut tenir :
il faut éviter que la coque cogne contre les murs de l'écluse en positionnant les défenses (gros ballons en caoutchouc) au bon endroit. 
Nous arrivons dans la soirée à Montargis.  Le port est agréable, la ville se cache derrière des bâtiments industriels sans intérêt. Il y a de l'eau et de l'électricité. J'en profite pour brancher le tuyau d'arrosage et me mouiller d'eau fraîche. 
Demain nous reprenons la route vers les 7 écluses. 

dimanche 7 juillet 2013

Carnet de voyage 2

Deuxième jour de navigation jusqu'à Nemours où nous arrivons en milieu d'après midi. Le canal du Loing est toujours aussi agréable. 
Diane s'ennuie et une balade en ville lui change les idées. On en profite pour acheter des livres, des revues et on fait une pause flipper au troquet du coin. 
Au retour sur le bateau, Mijo nous a préparé du canard avec des courgettes poêlées. Avec un verre de rosé on n'a plus besoin de rien...
Poussés par la curiosité, nous sortons ensuite boire un verre au bar de l'Ecluse, Jean-Louis, Diane et moi. Et c'était la bonne idée ! Un guitariste s'installe en terrasse et chante Ferrat, Félix Leclerc... Diane, bercée, s'endort presque dans mes bras...

samedi 6 juillet 2013

Carnet de voyage 1

Les vacances commencent !
Le bateau : notre vedette hollandaise, le Kheops
Les passagers : Mijo, Jean-Louis, Chris, Diane et moi. 
L'objectif : rejoindre depuis le port aux Cerises à Draveil le chantier naval de Nevers pour le carénage (nettoyage, reparations et remise en peinture de la coque).
Après une dernière nuit au port jeudi 4, Jean-Louis démarre le moteur pour notre premier jour de navigation. Le bruit du moteur qu'on lance, les odeurs de fuel me procurent toujours un frisson d'excitation et de joie. Les jours et les nuits sur ce bateau constitueront pour plus tard des réserves de bonheur inépuisables. 
Chris de son côté emmène notre voiture à Montargis pour que nous puissions la récupérer facilement plus tard. Nous envisageons de rejoindre Saint-Mammès dans la soirée. 
Il fait un temps splendide. La Seine est majestueuse. Nous longeons ses rives ponctuées de maisons de rêve. Jean-Louis : Carole, tu devrais l'acheter celle-là ! - Non ! Elle est trop grande ! - Ça n'est JAMAIS trop grand !
Nous récupérons Chris sur le quai de la Reine Blanche devant la médiathèque et continuons notre route sans encombres jusqu'à Saint-Mammès en avançant a 9/10 km/h. C'est la vitesse idéale pour se sentir un peu à l'écart de tout. 
Nous finissons la journée avec un bon dîner au frais sur le pont arrière et la nuit sera douce.