samedi 29 novembre 2008

Freddie et moi


Vous y croyez vous ? Je viens de me faire taguer ! Et flattée je suis, car c'est par ma chère Audrey (allez donc voir sa jolie playlist...). Je relève donc le défi de vous proposer cinq titres chers à mon coeur. Je vais cependant détourner un peu le concept, assumer pleinement ma monomanie récente et vous l'offrir en partage...
Fin octobre, j'ai commencé à me passer en boucle les vidéos de Queen, je me suis laissée bercer par les accords de Brian May et par la voix magique et ensorcelante de Freddie Mercury. J'ai commencé par les airs les plus connus, les plus aimés (We will rock you, we are the Champions…) pour peu à peu avancer à tâtons dans les méandres de Dailymotion et de Youtube et y glaner des merveilles cachées : les enregistrements live, bons (le Live Aid, incontournable) et moins bons, certaines interviews télévisées, quelques montages souvenirs un peu gnan-gnan mais qui m'ont permis d'étancher ma soif d'images… Bien sûr, tout cela m'a vite semblé vertigineux, même si nous sommes apparemment des milliers de fans à avoir succombé au charme du personnage Mercury : au-delà de l'animal public, extravagant, égocentrique et intouchable, c'était apparemment aussi un homme bien (et ne me parlez pas des tabloids, écoutez plutôt Scandal).

Ce qui m'a déstabilisée bien davantage, c'est ma soif d'images et de vidéos, alimentée par une fascination incrédule pour ses multiples visages. Il a en 1974 une allure très androgyne, en 1986 un visage de mâle sexy et quatre ans plus tard un masque invraisemblable, d'une beauté à couper le souffle. Mais on sait que la maladie est là, qu'elle le ronge… Que cet état sublime n'est que falsification. Comment cet homme, si beau, si vivant, si puissant, a-t-il pu en si peu de temps devenir ce fantôme bleuté, magnifié par le traitement de l'image en noir/bleu et blanc, puis définitivement détruit par le sida ? Personnage à la Tim Burton période Edward aux mains d'argent (I'm going slightly mad)… Comment la maladie a-t-elle pu lui faire tant de mal ? On le voit si bien dans ses yeux où se mêlent la défiance et la peur, souvenir pour moi d'un autre regard éteint depuis longtemps maintenant. On l'entend aussi dans ce "I still love you" chuchoté à l'extrême fin de son ultime clip These are the days of our lives. S'il destine ce message à son entourage proche et à ses fans, sait-il aussi à cet instant qu'il s'adresse à tous ceux qui comme moi un jour ont cru saisir la magie de la connivence, par delà l'espace, le temps, l'éternité… I still love you…

Personnage virtuel désormais, je ne me lasse pas de le contempler et de scruter, sous les pixels, les ondulations évocatrices de ses épaules et de ses hanches fines. Je ne me lasse pas de le regarder bouger. Je reste subjuguée par l'équilibre de ses formes, la finesse de sa peau et la longueur de ses jambes, la sueur sur sa tempe, son ventre plat… Je le connais depuis presque toujours, j'ai toujours aimé ses tubes sur lesquels j'ai dansé si souvent. Mais là, sans que j'en comprenne les raisons, je me suis jetée sur tout, tout, tout ce que j'ai pu trouver sur le web le concernant. Depuis ses enregistrements des années soixante-dix jusqu'aux derniers clips du début des nineties. La découverte de son visage émacié, déjà marqué, tellement marqué par la maladie, je ne m'en remets pas. Il était beau avant, avec son look sexy. Il est tellement beau ainsi, avec son visage androgyne et ses yeux ardents. Au-delà de cet attrait pour une icône du rock, qu'y a-t-il donc ? La fascination pour cette force, cette énergie folle qui émane de ce corps et de cette voix magique mais aussi sans doute le miracle de l'image animée qui me permet avec le recul du temps de pouvoir toujours me laisser porter par cette vague déferlante.



Découvrez Queen!





Et pour passer le relais, je tague six blogs que j'aime tout particulièrement et que j'espère aussi vous faire découvrir : Cilou, Veuve Tarquine, Pataclop, Attention à la terre, Bab la bricoleuse et Scrapcooking.

mardi 25 novembre 2008

Jour de grève de l'audiovisuel

En ce jour de grève de l'audiovisuel, 2 infos se télescopent :

- La réduction des ponctions sur le privé (baisse de la ponction sur le CA des opérateurs de téléphonie et de la taxe sur les revenus de la pub des chaînes privées). Autrement dit : maintenant que la télé publique est pieds et poings liés au pouvoir, ce dernier lui coupe les crédits qu'il avait laissé miroiter contre la perte de son autonomie financière.

- Le fait que le site de promotion de la nouvelle loi répressive HADOPI ait fait la promo d'un site illégal et arnaqueur. Ce n'est qu'un détail pour une machinerie qu'il sera dur d'arrêter. Une loi pour protéger les intérêts de groupes de communication, quitte à mettre plus de surveillance et de répression dans une société qui ne semble attendre que ça.

Résumé : 2 épisodes en VF la série de redistributions d'intérêts, de biens et d'attentes publics spoliés, détournés en faveur d'intérêts privés.

La démocratie, le mieux-vivre, la culture, eux ne risquent pas d'y gagner...


Chris.

PS : parmi toutes les vessies qui nous servent d'éclairage public, je prends le pari que l'on ne parlera guère plus de l'affaire des "terroristes" de l'"ultra-gauche". Dommage qu'ils ne soient pas irlandais domiciliés à Vincennes.

dimanche 16 novembre 2008

Le petit chasseur de bruits



Comme le dit Chris dans le post précédent, la culture c'est tous les jours qu'on la côtoie, si on veut bien se donner la peine d'y prendre garde. Et la culture, ça commence tôt : dès qu'un enfant est en mesure de fixer son attention sur un livre, des images... ou des sons !

Justement, et parce que l'occasion était si belle, nous sommes allées, Diane et moi, voir le spectacle monté par la compagnie Gazelle, et plus particulièrement par mes amies chères Florence Legouis et Audrey Kumar. L'une est comédienne, l'autre illustratrice. La première est sur scène avec sa complice Gaëlle, la seconde a passé bien des nuits blanches à concevoir les décors du petit chasseur de bruits, conte poétique pour les enfants et pour les grands...

C'est une belle histoire, simple et sensible, portée par des jeunes femmes au regard plein d'étoiles et par un petit bonhomme de papier à l'allure chaplinesque. Joyeux personnage au costume à damier, parti à la conquête des bruits de la terre... Les enfants dans la salle étaient captivés, silencieux et curieux. Les parents avaient le sourire jusqu'aux oreilles quand le rideau est tombé. Et moi j'avais une boule d'émotion et les larmes au bord des yeux. Parce qu'elles ont réussi le fabuleux pari de faire éclore un beau moment de poésie avec leurs voix et leurs pinceaux...

Alors avec vos petits, ou pas, allez découvrir le Petit chasseur de bruits au A la folie théâtre, 6 rue de la Folie Méricourt dans le 11e à Paris. Les horaires sont .

vendredi 14 novembre 2008

Nos soirées

Pas de feu, pas de télé, ni de fusil ni de chien. Une pipe à l'occasion, mais ça ne me fait pas entrer dans la norme ( ;-)) des loisirs de l'homme au repos.

Je passe une bonne partie de mes soirées sur mon ordinateur (nous faisons ordinateur à part depuis plus de 2 ans). En dehors de trucs habituels et de quelques rares posts sur ce blog, je travaille sur des photos (classement, retouches...) et du montage vidéo.

En fin de soirée, on regarde ensemble ou séparément une série, un documentaire et parfois un film si on s'y prend tôt.

Carole, en ce moment et en dehors de causer avec ses copines par plusieurs moyens simultanés, assouvit une passion qui couvait en elle depuis fort longtemps pour Freddie Mercury, se découvre de la famille en Belgique et bâtit un arbre généalogique en ligne, pour faire justement le lien avec la branche belge.

Chris.

mercredi 12 novembre 2008

Résolution #3 : s'enrichir !

Alors que probablement l'économie mondiale s'aligne sur la chinoise, pour le moins mauvais ou le pire, il faut toujours considérer qu'il y a des enrichissements pas trop onéreux qui relèvent de l'investissement ou du placement.
Il suffit de mettre un peu de son argent et surtout son temps dans la culture. Il en restera de toute façon quelque chose, que ce soit pour soi ou pour les enfants.

Quand on se cultive, on ne subit ni désinformation, ni propagande ; je ne vais pas faire de réquisitoire pro-culture (il faudrait déjà que je sois moi-même cultivé pour instruire le dossier...), juste citer les tontons flingueurs : quand on bricole, on n'a pas la tête aux bêtises. Autrement dit : on ne regarde pas la télé.

Du coup, on est moins sensible à de vraies couillonnades comme, au hasard :
  • "travailler plus pour gagner plus" (ah bon, quel économiste oserait l'affirmer dans l'absolu ?),
  • l'allongement de la retraite alors qu'il serait tellement mieux pour tous de travailler pleinement jusqu'à 60 ans tout simplement,
  • que des écolos un peu illuminés sont les terroristes du rail ayant déjoué la surveillance de la police pour exprimer leur violence, merci MAM, sauve-nous des années de plomb (dans la tête) !

Ma recommandation : ne pas oublier de couper les radios commerciales ou trop abrutissantes quand on bricole !
Goûter un peu de culture, pas nécessairement des trucs ni pointus, ni exigeants, mais connaître les maîtres anciens et s'interroger avec les contemporains, même s'ils sont discutables, surtout s'ils sont discutables.

Carole dit qu'avec des livres on ne s'ennuie nulle part, je peux ajouter qu'avec eux on garde aussi une part de réflexion personnelle et d'autonomie de la pensée, un isolement relatif et salutaire.

Donc nous allons essayer, de préférence en famille, de continuer à côtoyer l'art, la culture, déconnectés des media de masse.

Prochaines grandes sorties envisagées : Lee Miller, Gainsbourg, Koons, Picasso et ses maîtres, Oui-Oui ?, Valérie Lemercier ?, Decouflé ? et puis évidemment tous les petits événements qui font les heureux accidents de nos loisirs pas si organisés que ça...

Chris.