mercredi 9 mars 2011

Ilots intemporels #2


Toujours guidée par Marc de la librairie photographique de la rue de la Villette, j'ai découvert aujourd'hui celui qui a sans doute en partie inspiré Thomas Jorion, Romain Meffre et Yves Marchand. Il s'agit de Robert Polidori. Ce canadien à la soixantaine élégante a fait plusieurs séries de reportages sur, en vrac, les salles en réfection du château de Versailles, la ville de la Nouvelle Orléans après Katrina, Tchernobyl désertée, les maisons majestueuses et délabrées de la Havane...


Toujours dans l'esprit Poétique des ruines, Polidori capte les traces éphémères de lieux où flotte encore l'âme de leurs habitants. Il explique que les intérieurs sont des miroirs de l'âme et révèlent bien plus que les visages capturés par l'objectif... Allez voir, c'est très beau et légèrement dérangeant. On voit des mondes qui se disloquent, des murs qui tombent en poussière, des plafonds qui s'émiettent. Polidori joue beaucoup aussi sur la finesse des dégradés de couleurs, entre pastels délicats et moisissures repoussantes...

Je rêve de pousser la porte de ces villas cubaines au charme suranné...