mardi 13 janvier 2009

Flashback 2008




2008, une étrange année, à la fois attendue et redoutée. Je ne chercherai ni à la définir, ni à en dresser un réel panorama. Ces dernières semaines, j'avais collecté quelques liens susceptibles d'alimenter ma réflexion et d'en faire un digest sous forme de beau post synthétique, intelligent, définitif. Ce sera un peu plus bâclé et focalisé.

Ce qui m'intéressait était à l'origine évidemment la crise, en ce qu'elle pouvait avoir d'inquiétant mais aussi peut-être d'intéressant : un monde nouveau allait-il germer dans ce fumier ? La fin du capitalisme et le début d'une nouvelle ère ? Enfin, le dos au mur, de nouveaux choix écologiques, sociétaux, économiques allaient-ils se profiler et dessiner un futur certes pas vraiment rassurant mais certainement excitant ?

13 jours dans 2009, dans ces périodes de temps contracté, c'est déjà long, et je sens que mon point de vue évolue déjà, du fait de la situation internationale et de ce que je lis en ce moment. Ma crainte est que simplement, stupidement mais oh si logiquement rien ne changera en fait. 2009, 2010... juste un peu pareil et probablement juste un peu pire à chaque nouvel an.

Exemple : la situation en Palestine. Sans jouer aux experts, on peut facilement spéculer sur le fait que les forces économiques en jeu en Israël n'ont pas d'intérêt à ce que la paix s'installe entre arabes et juifs. Il serait éclairant de s'intéresser au marché de l'armement et de la sécurité privée en Israël et se demander s'il existe un autre secteur plus porteur que la guerre dans cette région. Je me trompe peut-être, je l'espère.

Comme maintenant tout est globalisé, des événements au Moyen Orient avaient des effets immédiats plus ou moins visible dans notre quartier Litte Jerusalem, j'ai l'impression, à entendre les comptes-rendus d'actes antisémites que le séisme peut secouer jusque dans nos campagnes. Pareil, mais juste un peu pire cette année.

Quelle que soit l'issue de cette guerre, le Hamas est déclaré gagnant par les experts de la région. Et les populations compteront leur morts, rasembleront leurs armes et leurs haines pour le prochain coup. Les économies iront dans le matériel de guerre et de sécuirité. Finies les bombes au phosphore de 2006, les nouvelles armes ayant fait leurs preuves pourront inonder le marché mondial. Pareil, mais juste un peu pire la prochaine fois.

L'impression que j'ai de tout ce qui se passe ailleurs, ici, à tout niveau est ucelle d'une progression de la violence institutionnelle. Ici c'est un président qui décide et qui exige soumission des individus et des institutions : il devient dangereux d'exprimer esprit de subvertion et de rébellion, fut-elle non-violente et -probablement- justifiée. En Grèce et peut-être en Iran, c'est idem, mais juste un peu pire. Bref, il ne fera pas bon être jeune et pas content en 2009, encore moins qu'en 2008.

Une société qui évolue vers plus de répression, de compétition, de concurrence, de pression, d'arrogance des puissants et d'exigence de soumission envers les plus faibles. Ca se présente assez mal, surtout que je ne sens pas vraiment de recherche de remise en cause, ni en haut ni en bas.

On verra bien. En attendant, ceux qui ont le mot de passe peuvent aller voir notre résumé familial de 2008 en diaporama. Ou essayer de joindre le pavillon des pivoines et prendre une bouffée d'air frais. Ou un coup de pâté, merci papa ;).

Chris.


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